Mercredi 25 juillet

Est-ce les prémices de la renaissance du groupe Technicolor ? S’il est encore trop tôt pour l’affirmer, le spécialiste des technologies de l'image commence à relever la tête. L’ex-Thomson Multimedia annoncé mercredi une nette réduction de sa perte nette au premier semestre, grâce à ses mesures de restructuration.

Autre prouesse réalisée par le groupe, il est parvenu à améliorer sa rentabilité malgré une stabilité de la croissance organique de son activité. Le chiffre d'affaires semestriel ressort à 1,65 milliard d'euros, contre 1,56 milliard d'euros, en hausse de 5,6% en données publiées et de 0,6% sur une base organique. Rien que sur le second trimestre, les ventes du groupe ont atteint 846 millions d'euros au en augmentation de 13,3% à taux de change courants et de 5,9% à taux de change constants par rapport à la même période de l’exercice précédent. Du côté de l’excédent brut d'exploitation, il s’est apprécié de 8,5% à 198 millions d'euros au premier semestre. Un niveau de profitabilité qui a permis à Technicolor de limiter sa perte nette sur la période à 26 millions d'euros, au lieu de 112 millions d'euros un an plus tôt.

Ce redressement significatif des comptes du groupe d'électronique et de services aux médias lui a permis de confirmer ses objectifs pour l'exercice 2012. Le groupe vise un excédent brut d'exploitation compris entre 475 et 500 millions d'euros cette année, avec un flux de trésorerie libre positif, « et ce malgré des charges de restructuration plus élevées et des investissements dans les activités de croissance ». Fin février, Technicolor a dévoilé un plan stratégique baptisé « Amplify 2015 », destiné à relancer son activité, redresser ses comptes et renforcer sa structure bilancielle, ce qui passe par un assainissement des ses comptes.

A l'horizon 2015, le groupe a pour ambition de dégager un excédent brut d'exploitation annuel de 600 millions d'euros, en développant de nouveaux relais de croissance. Dans cette optique, le groupe entend développer ses activités sur des marchés en croissance, comme les applications pour les réseaux domestiques, et dans de nouvelles zones géographiques comme la Chine, l'Inde et le Brésil. Technicolor déjà identifié plusieurs initiatives, et travaille actuellement sur plusieurs offres pour un lancement commercial sur les 12 à 18 prochains mois, telles que la conclusion d'un nouveau partenariat avec des entrepreneurs de la publicité numérique par exemple.

Pour mettre en œuvre son programme « Amplify 2015 », Technicolor peut désormais s’adosser sur son nouvel actionnaire, le fonds américain spécialisé dans les technologies Vector Capital. Fin juin, les actionnaires de Technicolor ont approuvé à une très large majorité les deux augmentations de capital proposées par Vector Capital. Un accord qui a sonné la fin d’un match opposant le fonds à la banque américaine JPMorgan pour monter jusqu'à un peu moins de 30% du capital du groupe.

Le produit de l’augmentation de capital, d'un montant total compris entre 167 et 191 millions d'euros, sera principalement consacré à la réduction de la dette nette du groupe, qui s'élevait à 957 millions d'euros à la fin 2011, soit deux fois l'excédent brut d'exploitation de l'an dernier, et à 1 milliard d'euros à la fin juin. L’annonce en juin de cette augmentation de capital ainsi que la mise en redressement judiciaire du site de production d’Angers (dernier site européen) suite à la perte d’un important contrat avec l’opérateur historique France Télécom et à une pression récurrente sur les prix, a permis au titre une performance de plus de 30%, sur la semaine du 28 mai, la renvoyant au contact des points hauts du début du mois de mai à 1,90 euro. Pour mémoire, le groupe a été sauvé in extremis de la faillite en 2009. Depuis, l’action du groupe évolue au gré des annonces concernant l’amélioration de sa structure bilancielle. C’est que Technicolor souhaite effacer à jamais son passé sous la bannière Thomson. Mais on l’a vu, difficile de se défaire de son passif (au sens propre et figuré) d’un claquement de doigts. Les investisseurs sont à l’écoute de la moindre évolution quant à la stratégie de recentrage opérée par le groupe tout en étant méfiants. Et cette défiance se traduit dans les cours, en 5 années, le titre a perdu plus de 90% et de 59% rien que sur une année…. Un parcours boursier qui s'avère calamiteux même en tenant compte de la reprise du titre depuis le début de l’année avec une hausse de plus près de 46%.

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